Le Trésor de l’obstétrique – Jing Xiao Shan Bao, rédigé au cours de la dynastie des Tang, est le plus ancien livre d’obstétrique. Il contient 12 chapitres consacrés aux affections de la grossesse, 4 chapitres sur les problèmes de travail, et 25 chapitres sur le maladies du post-partum. Les affections de la grossesse étudiée comportent les nausées de la grossesse, les saignements, les menaces de fausses couches, les fausses couches, les problèmes urinaires et les œdèmes. La présentation des problèmes de l’accouchement comporte des préparations pour favoriser le travail, et d’autres en cas de fœtus mort, de travail prolongé et de rétention placentaire. Dans les affections du post-partum sont abordés le tétanos, les infections puerpérales, les douleurs abdominales, les saignements, la rétention d’urine, les insuffisances de lactation et les mastites.
Sous la dynastie des Song (960-1279), l’école impériale de médecine était dirigée par une équipe de trois cents personnes, elle comportait neuf départements, dont celui d’obstétrique et gynécologie. Il s’agit probablement du plus ancien département d’école de médecine entièrement consacré à la gynécologie et l’obstétrique. La spécialisation encouragée par la division de l’école impériale de médecine en différents départements a favorisé le développement de différentes spécialités. Il s’en est suivi la publication de nombreux livres spécialisés en gynécologie et obstétrique, dont l’un des plus importants a été écrit par Chén Zìmíng 陈 自 明 :
Le Grand traité des prescriptions utiles pour les femmes
妇 人 大 全 良 方 : 24 卷
Fùrén dàquán liáng fāng: 24 Juǎn
Ce livre comporte 24 volumes et consacre 20 chapitres aux troubles menstruels, 91 à des maladies divers, 10 à la stérilité, 8 à « l’éducation du fœtus », 9 aux problèmes de la grossesse, 70 aux maladies du post-partum, et 10 aux abcès et ulcères.
En tout, plus de 260 maladies sont étudiées, et différentes préparations sont proposées pour chaque cas. Ce livre exerça une influence déterminante sur le développement de la gynécologie et de l’obstétrique au cours des dynasties suivantes.
Les Œuvres complètes de Jǐng Yuè
景 岳 全 书 (64 volumes)
Jǐng Yuè Quán Shū (1624) Juǎn
de Zhāng Jiè Bīn 张 介 宾(1563-1642)comporte une importante section consacrée à la gynécologie et l’obstétrique, et qui aborde les problèmes de la grossesse et de l’accouchement, les leucorrhées, les affections des seins, la stérilité, les masses abdominales et les menstruations.
La dynastie des Qing (1644-1911) a vu la rédaction de nombreux traités de l’obstétrique dont le plus important furent le Traité d’obstétrique – Da Sheng Bian 1715 de Ji Zhai Ju Shi s’intéresse principalement aux maladies de la grossesse, à la prise en charge de l’accouchement normal et difficile, et aux affections du post-partum.
La fin de la dynastie des Qing a vu l’introduction de la médecine occidentale en Chine et son intégration à la médecine chinoise. Depuis 1949, l’accent a été mis sur l’association des médecines chinoise et occidentale, et de nombreux traitements innovant ont été proposés.
Les grossesses ectopiques sont souvent traitées par l’acupuncture et la pharmacopée chinoise, sans faire appel à la chirurgie, on se sert de l’acupuncture en cas de présentation du siège, et on a recours aux plantes chinoises dans le traitement des myomes.
Depuis l’ouverture des principales écoles de médecine traditionnelles chinoise en 1956, de nombreux traités modernes de gynécologie et l’obstétrique ont été publiés, et les vieux ouvrages ont été réimprimés.